Blind Tom le prodige musical ; Illustrations de Diego Max ; Les stromatolithes ; Disque de Phaistos ; Art bluffant de la perspective


infos insolites et anecdotes étonnantes
 

Blind Tom, le génie musical aveugle et autiste.

 
Blind Tom
crédit image DR.
 
Thomas Greene Wiggins, surnommé Blind Tom, né en 1849 dans une famille d’esclaves noirs d’une plantation du Sud des Etats-Unis, fut vendu avec ses parents et ses deux frères au général James Neil Bethune, avocat et éditeur de journaux à Columbus en Géorgie. Bien que pratiquement incapable de parler mais fasciné par la musique, il fit preuve de capacités musicales surprenantes développées tout jeune en observant la fille du général qui apprenait le piano.
 
Blind Tom était aveugle et autiste mais doué d’un génie musical et d’une mémoire phénoménale, dès l’âge de 4 ans il jouait d’oreille des morceaux de Mozart, à 7 ans il a donné son premier concert à Atlanta et en 1859, à l’âge de 10 ans, il est devenu le premier artiste afro-américain à jouer à la Maison Blanche en donnant un concert devant le président américain James Buchanan. Ses pièces de piano « Oliver Galop » et « Virginia Polka » ont été publiées en 1860.
 
En 1865 à 16 ans, Tom Wiggins, ayant le statut de musicien esclave sous « contrat » avec son propriétaire James Bethune, pouvait jouer au piano des oeuvres difficiles de Bach, Chopin, Liszt, Beethoven et Thalberg. Adolescent il a réussi à jouer les 14 pages d’une partition qu’il ne connaissait pas après l’avoir entendue une fois seulement.
 
Blind Tom est devenu un interprète reconnu internationalement, sa notoriété lui a permis de se produire aux États-Unis, au Canada et même en Europe, accompagné de son protecteur et propriétaire, où le prodige reçut un accueil critique élogieux. Blind Tom Wiggins a donné sa dernière représentation en 1905, il est mort trois ans plus tard le 13 juin 1908 à l’âge de 59 ans. L’histoire de Blind Tom fut rapportée par de nombreux chroniqueurs de l’époque dont Mark Twain.
 
– Tom Wiggins en 1880 et partition pour piano The Battle of Manassas.
 
Blind Tom
crédit images Golder & Robinson / Wikimedia | Library Company of Philadelphia / Wikimedia
 

 

Illustrations rétro, scientifiques et baroques de Diego Max.

 
illustrations de Diego Max
 
Combinant l’art et la science, notamment l’anatomie et la biologie, les illustrations baroques, riches en détails graphiques, de Diego Max puisent leurs sources d’inspiration dans les gravures anciennes et les images rétro observées dans les encyclopédies et manuels médicaux que possédait sa mère, infirmière de profession, ainsi que par le monde antique et ses symboles.
 
illustrations de Diego Max
 
illustrations de Diego Max
crédit images Diego Max
 

 

Les stromatolithes existent depuis plus de 3,5 milliards d’années.

 
Stromatolithe
crédit image C Eeckhout / Wikimedia
 
Les stromatolithes qui ressemblent à des rochers ou à des miches de pain, sont la plus ancienne forme de vie actuellement sur Terre, décrits pour la première fois en 1908 par le minéralogiste allemand Ernst Kalkowski comme d’étranges structures sédimentaires à couches régulières. Ils sont en fait formés par des cyanobactéries, êtres vivants marins microscopiques qui se nourrissent par photosynthèse en eau peu profonde, transformant le calcium de l’eau en calcaire qui se dépose par couches successives formant une roche stratifiée en forme de dôme, de cône ou de colonne.
 
Les stromatolithes se trouvent sous forme de récifs notamment en Australie et sont parmi les plus anciennes preuves de la vie sur terre visibles aujourd’hui, elles datent d’au moins 3,5 milliards d’années. En septembre 2016 furent découverts dans des roches du Groenland des stromatolithes fossiles datés de 3,7 milliards d’années, les roches les plus anciennes connues sur terre remontent à 4 milliards d’années et voici 3,8 milliards d’années, le « grand bombardement » (période pendant laquelle la Terre fut frappée à plusieurs reprises par de grands astéroïdes, rendant la vie presque impossible) a pris fin, or la vie microbienne existait déjà à l’époque mais les scientifiques ne s’attendaient à ce que puisse exister des communautés microbiennes aussi évoluées 300 à 100 millions d’années seulement après que les conditions sur la terre primitive soient plus stables et favorables à la vie.
 
– Coupe d’une roche avec des alternances sous forme de couches (ou de pellicules) de stromatolithes et de sédiments datant d’environ 70 millions d’années et stromatolithes fossilisés.
 
Stromatolithe
crédit images Didier Descouens / Wikimedia | P. Carrara, NPS — National Park Service / Wikimedia
 
– Stromatolithes en Australie.
 
Stromatolithe
crédit image C Eeckhout / Wikimedia
 

 

Le Disque de Phaistos.

 
Le disque de Phaistos est un disque d’argile cuite, probablement d’origine minoenne, qui mesure environ 16 cm de diamètre et est gravé des deux côtés par 241 signes, dont 45 différents, hiéroglyphes imprimés à l’aide de poinçons et disposés en spirale. À ce jour, cette découverte archéologique unique datée de – de 1850 à 1550 avant notre ère, demeure une énigme non déchiffrée.
 
Disque de Phaistos
crédit image Wikimedia
 
Découvert en 1908 dans le palais minoen de Phaistos en Crète, on sait peu de choses sur le disque et son origine, sa fabrication, son but et sa signification sont très discutés parmi les historiens. L’origine crétoise est généralement admise et ce disque constituerait donc une représentation de la langue minoenne utilisée pendant la période à laquelle les historiens datent le disque – de 1850 à 1550 avant notre ère, avec la présence de motifs artistiques populaires minoens tels que les dauphins, les bovins, les lys et les crocus. Le fait que les symboles soient disposés en spirale vient conforter son origine minoenne ou au moins égéenne.
 
Mesurant de 15,8 à 16,5 cm de diamètre et de 1,6 à 2,1 cm d’épaisseur, la variation de taille suggère qu’il a été fabriqué à la main. Les 243 symboles sont placés sur un motif en spirale de lignes tracées à la main et sont séparés en groupes de 2 à 7 symboles par des lignes verticales. Les symboles semblent être orientés vers la droite, suggérant ainsi que les symboles doivent être lus du centre du disque vers l’extérieur. En plus des symboles sur le disque, il y a également des tirets et des barres en pointillés impressionnés dans l’argile.
 
La signification des symboles est vivement débattue parmi les chercheurs, tout d’abord sur ce que chaque symbole représente réellement et leur signification linguistique. Tous les systèmes d’écriture connus entrent actuellement dans l’une des trois catégories suivantes : les pictogrammes, les syllabaires et les alphabets. Or les chercheurs considèrent que le nombre de symboles différents sur le disque est trop petit pour faire partie d’un système purement pictographique et trop nombreux pour être un alphabet. Cela laisse le syllabaire comme l’option la plus probable : chaque symbole est une syllabe et chaque groupe de symboles est un mot.
 
Diverses théories sur la signification de ces signes supposent, entre autres hypothèses, un hymne à la déesse de la terre, un index des centres religieux, une lettre de salutation, un rituel de fertilité et même des notes musicales. L’une des dernières hypothèses en date avancée par le Dr Gareth Owens de l’Institut d’enseignement technologique de Crète, prétend qu’il s’agit d’une inscription religieuse dédié d’un côté à une femme enceinte et l’autre côté à une femme qui accouche. Cependant, à moins que l’on ne trouve d’autres disques qui donneraient aux linguistes un plus large éventail de textes à étudier ou que les archéologues découvrent un équivalent d’une pierre de Rosette, le disque de Phaistos, exposé au musée archéologique d’Héraklion, demeurera énigmatique.
 
– Faces A et B du Disque de Phaistos.
 
Disque de Phaistos
crédit images C Messier / Wikimedia | C Messier / Wikimedia
 
Disque de Phaistos
crédit images Philippe Plagnol / Wikimedia | Asb / Wikimedia | Asb / Wikimedia
 

 

3D Art ou l’art bluffant de la perspective de Patrick Hughes.

 
Les peintures de l’artiste anglais Patrick Hughes reposent sur le principe de la « reverspective », ou perspective inversée, qui consiste à peindre sur une surface tridimensionnelle en bois de telle sorte que les parties qui semblent les plus éloignées dans la perception visuelle sont en réalité les plus proches du spectateur pour un effet 3D dynamique qui modifie le tableau à mesure que le spectateur se déplace.